Soigner le psychisme, c’est soigner le corps. Soigner le corps, c’est soigner le psychisme
Les problèmes du corps et ceux de l’esprit ont souvent tendance à être séparés.
Pourtant, et Spinoza le disait déjà (« l'esprit et le corps sont une seule et même chose »), ils exercent l’un sur l’autre une influence mutuelle. Comme les deux faces d’une même pièce, prendre soin de sa santé mentale implique de prendre soin de sa santé corporelle, et réciproquement. Cela peut consister à se faire plaisir en allant par exemple se faire masser ou en pratiquant une activité sportive ou artistique telle que la danse. Des recherches montrent en effet que l’activité physique contribue à réduire le stress et l’anxiété et à accroitre l’estime de soi.
Dans les soins en psychiatrie, cette tendance à dissocier le somatique et le psychiatrique persiste et peut amener à négliger certains aspects de l’un au profit de l’autre. Ainsi, le corps et le contact physique sont parfois oubliés dans la prise en charge de troubles de santé mentale. Pourtant, des pratiques comme le massage, la mise en mouvement, la marche ou encore la natation peuvent permettre aux personnes en souffrance psychique de se reconnecter à leur propre corps, et ainsi d’alléger leur mal-être. Tenir compte des dimensions à la fois psychiques et corporelles est donc essentiel. Par exemple, une prise de poids liée à la prescription de médicaments psychotropes sera susceptible de retentir sur son image de soi, d’où la nécessité d’accompagner la personne dans son alimentation, son activité physique ou encore de s’entretenir avec elle sur la perception qu’elle a de son propre corps.
À HESAV, une équipe de recherche interdisciplinaire a travaillé sur la technique de l’emballement humide (pack) en psychiatrie adulte.
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